Vue d'en haut, vertigineuse, d'un escalier en spirale avec un garde-corps en bois et des marches métalliques.

La phobie

La phobie est une peur non rationnelle, incontrôlable et élective, c’est-à-dire portant spécifiquement sur un objet, une situation, un acte, une idée…. Cet « objet » est dit « phobogène » car entrainant chez l’individu un effroi majeur, une conduite de fuite et des stratégies d’évitement souvent handicapantes.

Pour la psychanalyse, la phobie est la traduction actuellement visible d’une angoisse ancienne provoquée par un élément extérieur au sujet.

Par le passé, cette angoisse indicible a déclenché un mécanisme de défense visant à protéger le psychisme, qui l’a refoulée dans l’inconscient. Ce même mécanisme de défense a alors « élu » une autre cible symbolique sur laquelle projeter, fixer l’angoisse. Cette cible est l’objet de la phobie.

Dès lors, on comprend que traiter uniquement le rapport de l’individu à son objet phobogène, sans tenter de retrouver l’évènement ayant causé l’angoisse première ne suffit pas.

La phobie s’atténuera peut-être, mais le conflit sous-jacent qui en a généré l’apparition restera intact et se manifestera par d’autres symptômes, parfois plus gênants encore.

L’approche analytique de la phobie suppose pour le patient, avec l’aide de son analyste, de relier la symbolique de cette « peur » actuelle avec son histoire, afin de dévoiler lui-même le conflit émotionnel et de le verbaliser.

Cette conscientisation de l'origine de l'angoisse rend la fixation à l’objet phobique inutile : la phobie peut donc disparaître.