La  psychanalyse s’est imposée comme une référence incontournable, non seulement dans le champ médical et des sciences humaines, mais aussi dans notre compréhension plus large de la culture et de la vie psychique. Son point de départ n’a jamais été théorique, mais profondément humain : la souffrance. Freud n’a cessé de chercher à en comprendre les causes, non pour l’effacer artificiellement, mais pour permettre à chacun de découvrir la vérité qui s’y cache.

   Cette vérité, pour Freud, est celle du désir inconscient : derrière nos symptômes et nos difficultés, il existe une logique, une parole intérieure qui cherche à se dire. Reconnaître cette dimension peut transformer notre rapport à la douleur psychique et aux conflits intérieurs.

    Lacan, un siècle plus tard, reprend l’héritage freudien tout en le reformulant. Là où Freud avait mis l’accent sur le désir et les conflits psychiques, Lacan insiste sur le langage comme structure de l’inconscient. Selon lui, nous sommes profondément façonnés par les mots, les signifiants, les discours familiaux et sociaux qui nous traversent. Le symptôme n’est plus seulement vu comme l’expression d’un désir refoulé, mais aussi comme un message codé qu’il s’agit de déchiffrer.